
Les chiffres concernant les pertes soviétiques pendant la Seconde Guerre mondiale sont complexes. Ils sont le résultat d'années de recherche et de déclassifications d'archives. Ce que je vais vous présenter ici est l'estimation la plus précise à ce jour, fruit d'un travail méticuleux et continu.
Le nombre total de citoyens soviétiques morts pendant la Grande Guerre Patriotique (1941-1945) s'élève à 26,6 millions.
Ces 26,6 millions ne sont pas tous des soldats. Il faut les décomposer.
Les pertes militaires, c'est-à-dire les soldats de l'Armée Rouge, la Marine, les unités de partisans et les troupes du NKVD, s'élèvent à environ 8,668 millions.
Ce chiffre comprend :
- Morts au combat : environ 6,329 millions.
- Morts des suites de blessures : environ 555 000.
- Morts de maladies : environ 110 000.
- Disparus ou faits prisonniers : environ 3,396 millions (une partie est décédée en captivité, une autre est revenue après la guerre).
Les pertes civiles, c'est-à-dire les personnes tuées dans les territoires occupés, pendant les bombardements ou en raison de la famine et des maladies, s'élèvent à environ 17,9 millions.
Cela comprend :
- Morts dues à l'occupation et aux actions punitives nazies : environ 7,42 millions.
- Morts dues à la déportation et au travail forcé en Allemagne : environ 2,164 millions.
- Morts dues à la famine et aux maladies, souvent exacerbées par la guerre : environ 8,314 millions.
Un autre point important est la démographie. La guerre a eu un impact considérable sur la natalité. Le déficit de naissances est estimé à environ 8-10 millions. Ce ne sont pas des morts directs, mais des vies qui n'ont pas été.
Il est crucial de distinguer les différentes catégories de pertes. Les chiffres des pertes militaires incluent ceux qui sont morts directement au combat, mais aussi ceux qui sont morts de maladies ou de blessures liées à la guerre.
Les pertes civiles sont encore plus difficiles à cerner. La famine, les épidémies, les exécutions massives et les conditions de vie inhumaines dans les territoires occupés ont contribué à un nombre effroyable de décès.
Les archives soviétiques, bien que progressivement déclassifiées, présentent encore des lacunes. La collecte d'informations dans les territoires occupés était extrêmement difficile, voire impossible, pendant la guerre. De nombreuses familles ont été anéanties, emportant avec elles la mémoire de leurs proches.
Les chiffres que je vous présente sont le résultat d'un long processus de compilation et de vérification. Des historiens, des démographes et des archivistes ont travaillé sans relâche pour reconstituer ce tableau tragique.
Les données proviennent de sources variées. On y trouve les registres militaires, les recensements d'après-guerre, les archives locales, les témoignages de survivants et les rapports des commissions d'enquête.
Il est important de comprendre que ces chiffres ne sont pas définitifs. La recherche continue et de nouvelles découvertes sont toujours possibles. Il est néanmoins probable que les estimations actuelles soient les plus proches de la vérité.
26,6 millions de morts. Un nombre colossal qui témoigne de la violence et de la barbarie de la Seconde Guerre mondiale sur le front de l'Est. Chaque chiffre représente une vie, une famille brisée, une communauté détruite.
N'oublions jamais leur sacrifice.
La provenance des données pour établir ces chiffres est multiples. Il est important de considerer les documents suivants:
- Archives centrales du Ministère de la Défense de la Fédération de Russie
- Archives d'État de la Fédération de Russie
- Agence fédérale des archives de Russie (Rosarkhiv)
- Recensements de population de l'URSS (1939, 1959)
- Travaux de commissions d'enquête soviétiques sur les atrocités nazies
- Monographies et articles de recherche d'historiens et de démographes russes et étrangers
Ces documents combinent des données démographiques, militaires, statistiques et des témoignages directs des événements. Une analyse critique et comparative de ces sources est essentielle pour parvenir à des estimations fiables.
Les défis pour déterminer les chiffres exacts persistent cependant. Certains facteurs rendent l'établissement des pertes exactes très complexe :
- Destruction de documents pendant la guerre
- Difficultés d'accès aux archives de certaines anciennes républiques soviétiques
- Sous-estimation des pertes par les autorités soviétiques à des fins politiques
- Erreurs et incohérences dans les registres de l'époque
- Difficulté d'identifier les victimes civiles dans les zones de combat
- Manque d'informations sur le sort des prisonniers de guerre et des personnes déportées
- Disparition de familles entières ne laissant aucun témoin
Malgré ces défis, les recherches se poursuivent pour affiner ces estimations et rendre hommage à toutes les victimes de cette guerre dévastatrice. Le travail de mémoire est essentiel pour ne pas oublier les leçons du passé et préserver la paix.
» 6 juin 1944 – 6 juin 2019
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