
La question des Anciens Combattants d'Algérie (1954-1962) et de la liste des appelés en Algérie est complexe. Elle touche à l'histoire, à la mémoire collective et aux droits individuels. Je vais vous présenter ici des informations précises et détaillées.
Concernant la période 1954-1962, il est crucial de définir précisément de qui nous parlons. Sont concernés :
- Les militaires de carrière engagés en Algérie.
- Les appelés du contingent.
- Les rappelés.
- Les membres des forces supplétives (harkis et autres).
- Le personnel civil affecté.
L'accès à une liste exhaustive des appelés en Algérie demeure un défi. Plusieurs facteurs l'expliquent :
- La dispersion des archives militaires.
- Les destructions liées aux événements.
- La sensibilité politique du sujet.
- Les transferts de données vers différents ministères.
Néanmoins, des sources permettent de reconstituer des informations :
- Les archives du Service Historique de la Défense (SHD) à Vincennes. Elles contiennent des dossiers individuels, des journaux de marche des unités, des états de pertes.
- Les archives départementales. Elles peuvent conserver des listes de recensement militaire, des documents relatifs aux anciens combattants.
- Les archives nationales.
- Les associations d'anciens combattants. Elles collectent des témoignages, des documents, et peuvent posséder des listes partielles.
- Les mairies. Elles conservent les registres de recrutement.
La consultation de ces sources requiert de la patience et de la méthode. L'accès aux dossiers individuels est soumis à des règles de communicabilité.
Il est important de comprendre le fonctionnement du service national à l'époque. Chaque jeune homme était recensé à 18 ans. Il était ensuite déclaré apte ou inapte. Les aptes étaient affectés à une unité.
L'affectation en Algérie dépendait de plusieurs facteurs :
- Les besoins de l'armée.
- Le profil du conscrit (aptitudes physiques, qualifications).
- Le tirage au sort (bien qu'il ait pu exister des disparités).
Il est difficile d'établir une liste nominative centralisée et complète des appelés en Algérie. Les informations sont fragmentées.
H2 Les Forces Supplétives
Le cas des forces supplétives est particulièrement délicat. Les harkis, les moghaznis et autres supplétifs ont joué un rôle complexe pendant la guerre d'Algérie. Leur engagement était souvent motivé par des raisons diverses :
- La fidélité à la France.
- La peur des représailles du FLN.
- Des considérations économiques.
Après l'indépendance, ces supplétifs ont été confrontés à des persécutions. Nombre d'entre eux ont été massacrés. Ceux qui ont pu se réfugier en France ont vécu dans des conditions précaires.
La reconnaissance de leur statut d'ancien combattant a été tardive et incomplète. Elle a donné lieu à des débats passionnés.
H2 L'Après-Guerre et la Reconnaissance
Le retour des appelés en métropole a été marqué par le silence. Beaucoup ont gardé le silence sur ce qu'ils avaient vécu. Les traumatismes étaient profonds.
La reconnaissance de leur statut d'ancien combattant a été progressive. Elle s'est traduite par :
- L'attribution de la carte d'ancien combattant.
- Le versement de pensions.
- L'accès à des soins spécifiques.
- L'érection de monuments commémoratifs.
Cette reconnaissance reste toutefois jugée insuffisante par certains. Ils réclament une reconnaissance plus complète de la souffrance endurée.
H2 Les Archives Numérisées
Des efforts de numérisation des archives sont en cours. Ils visent à faciliter l'accès aux documents. Des bases de données sont constituées. Elles permettent de retrouver des informations sur les appelés en Algérie.
Ces initiatives sont précieuses. Elles contribuent à la préservation de la mémoire et à la recherche historique.
H2 Les Difficultés Persistantes
Malgré les efforts, des difficultés persistent :
- L'accès à certaines archives reste limité.
- La numérisation est un processus long et coûteux.
- La reconstitution des parcours individuels est complexe.
- La question de la responsabilité de l'État reste posée.
La recherche des appelés en Algérie est un travail de longue haleine. Elle nécessite la collaboration de différents acteurs :
- Les archivistes.
- Les historiens.
- Les associations d'anciens combattants.
- Les familles.
Elle est essentielle pour comprendre un pan important de l'histoire de France. Elle permet de rendre hommage à ceux qui ont servi.
L'identification précise des appelés et des anciens combattants d'Algérie est un processus continu. Les informations évoluent avec la numérisation progressive des archives et la poursuite des recherches historiques. Il convient de consulter régulièrement les sources mentionnées et de se rapprocher des associations d'anciens combattants pour obtenir des informations actualisées. La complexité du contexte historique rend la tâche ardue, mais essentielle pour la mémoire collective.
Guerre d'Algérie 1954-1962





